Villes, climat et inégalités

À la marge de l’adaptation aux changements climatiques : l’apport du milieu communautaire dans la réduction des vulnérabilités à la chaleur accablante

Décembre 2022

Anne-Marie D’Amours, étudiante à la maîtrise ne études urbaines (INRS) et Étienne Poulin, professeur en sociologie, Cégep de Rimouski et diplômé la maîtrise en études urbaines (INRS) et Sophie L. Van Neste, professeure en études urbaines (INRS) et directrice de la Chaire de recherche en action climatique urbaine

Introduction

Le réchauffement climatique se manifeste à l’échelle locale par l’augmentation de la fréquence, de la durée et de la sévérité des épisodes de chaleur extrême (Jandaghian et Akbari, 2018). Selon les  projections réalisées par Ouranos, Montréal est en voie de connaître une hausse importante du nombre de journées de plus de 30 °C. Si entre 1981 et 2010, le nombre moyen de ces journées était de 11 annuellement, il est estimé que, d’ici 2050, il pourrait osciller entre 30 et 41 par année, dépendamment des différents scénarios d’émissions de carbone (Ouranos, 2020). Le risque engendré par cet aléa pèse toutefois beaucoup plus lourd sur certains segments vulnérables de la population, notamment les personnes âgées, socialement isolées ou socioéconomiquement défavorisées, ces dernières étant par ailleurs plus susceptibles de vivre dans des îlots de chaleur urbains (Chakraborty et al., 2019). Devant la nécessité de mettre en place des mesures d’adaptation aux changements climatiques, les villes se retrouvent donc également confrontées à des enjeux d’équité sociale et environnementale dont elles doivent se préoccuper pour s’assurer que les besoins et vulnérabilités de l’ensemble de la population sont pris en compte. Dans nos recherches, nous avons voulu explorer l’apport d’acteurs moins traditionnels de l’adaptation qui, selon nous, contribuent, directement ou non, à réduire de telles vulnérabilités sociales et à atténuer certaines inégalités socioenvironnementales grâce à des pratiques de soutien social. Si Montréal se distingue par le dynamisme de son milieu communautaire et associatif, la contribution potentielle de ce secteur à l’adaptation aux vagues de chaleur reste toutefois méconnue.

Revue de littérature

En période estivale, les villes sont particulièrement affectées par l’augmentation des vagues de chaleur en raison du phénomène des îlots de chaleur urbains (ICU), mais aussi parce qu’elles concentrent une grande population de personnes âgées ou défavorisées (Berry et Richardson, 2016). Bien qu’elles soient moins visibles, voire moins spectaculaires, que d’autres aléas climatiques comme les inondations ou les ouragans (Sood et al., 1987), les vagues de chaleur n’en demeurent pas moins les événements météorologiques parmi les plus meurtriers (Hales et al., 2014). Pourtant, les modes de régulation et de gouvernance visant à amoindrir leurs impacts ont à ce jour été limités (Hondula et al., 2015; Keith et al., 2019). Une revue systématique de la littérature scientifique montre que les urbanistes et responsables de l’aménagement du territoire interviennent sur l’adaptation aux vagues de chaleur presque exclusivement en réduisant les ICU au moyen d’initiatives de verdissement (Keith et al., 2019).

 

Outre l’exposition aux ICU, il est reconnu que la vulnérabilité à la chaleur est en grande partie déterminée par l’âge ou l’état de santé des individus (Kravchenko et al., 2013). Ainsi, cet enjeu se limite à l’intervention d’un réseau restreint d’acteurs (Zaidi et Pelling, 2015), soit le secteur de la santé qui prodigue les soins d’urgence. Confiner l’adaptation aux vagues de chaleur à ces deux approches pose le risque d’ignorer les facteurs structurels de vulnérabilité et d’iniquité comme l’isolement social, la défavorisation socioéconomique, les conditions de logement ou encore l’accès aux différents services. La mesure de l’impact de la chaleur sur les populations urbaines devrait pourtant inclure de tels enjeux afin que des transformations structurantes et à long terme soient entreprises (Zografos et al., 2016).

En effet, les champs de l’écologie politique et de l’étude des catastrophes (disaster studies) ont démontré que les vulnérabilités aux conséquences des changements climatiques sont socialement et politiquement produites, issues de processus complexes, intersectionnels et à long terme, de développement urbain inégal et de marginalisation (Klinenberg, 2015; Ranganathan et Bratman, 2021; Wilson, 2020). Le réchauffement climatique tend plutôt à exposer et exacerber des vulnérabilités préexistantes qu’à les causer (Taylor, 2015). Par exemple, le sociologue Eric Klinenberg (2015) a démontré que les phénomènes successifs de désindustrialisation et de désinvestissement ont entraîné une dévitalisation commerciale et une détérioration de la vie sociale dans un quartier défavorisé de Chicago. Ces processus auraient ainsi engendré la dégradation des infrastructures sociales, lesquelles consistent en des espaces et équipements publics comme les parcs, les trottoirs, les bibliothèques et différents commerces de proximité, autrement dit des espaces qui contribuent à la vie sociale en ville (Latham et Layton, 2019). C’est l’absence de telles infrastructures sociales qui aurait expliqué la différence du taux de mortalité (quatre fois plus élevé) entre ce quartier et un autre également défavorisé lors de la vague de chaleur de 1995.

Face à la difficulté d’évaluer et de prendre en compte la multiplicité de facteurs qui causent la vulnérabilité à la chaleur (Oven et al., 2012), il devient essentiel de sortir des modes d’intervention en silo et d’opter plutôt pour des modes de gouvernance du risque qui mobilisent une plus grande diversité d’individus et d’organismes, de secteurs, mais aussi d’échelles d’intervention (Wilhelmi et Hayden, 2010). Une recherche menée à Londres a par exemple démontré que les milieux communautaire et associatif étaient les mieux outillés pour identifier et rejoindre les populations vulnérables à la chaleur en raison de leur expertise du terrain et de leur proximité avec le milieu d’intervention (Burchell et al., 2017). Une étude combinant différentes modélisations de risques et de vulnérabilités engendrés par les épisodes de chaleur intense à Houston démontre par ailleurs que les stratégies d’adaptation communautaires visant la réduction de l’isolement social sont les plus efficaces et les moins difficiles à mettre en place (Rohat et al., 2021).

Le milieu communautaire montréalais est caractérisé par un réseau d’organismes dont la mission consiste, entre autres, à réduire les injustices sociales et à trouver des solutions collectives à différents besoins et enjeux sociaux (Lamoureux, 2008). Considérés comme le tiers secteur, ces organismes ont pour rôle d’offrir, à l’échelle des quartiers, des services et de répondre à des besoins qui ne seraient pas fournis ou pris en compte par le réseau public. Certains de ces enjeux, notamment l’accès au logement, la défavorisation socioéconomique ou encore l’isolement des personnes âgées, font partie des facteurs de vulnérabilité à la chaleur relevés dans la littérature.

Cas, méthode et données de la recherche originale

Dans cette optique, il nous a semblé pertinent d’examiner le rôle potentiel de l’action communautaire dans la réduction des inégalités et des précarités socioéconomiques qui sont à la source des vulnérabilités aux épisodes de chaleur intense. Le but était ainsi d’explorer un angle mort de l’action climatique en nous demandant dans quelle mesure les actions des groupes communautaires (au-delà du verdissement) contribuent à accroître la résilience des populations vulnérables à la chaleur dans les quartiers de Montréal. Amorcée dans l’arrondissement de Lachine au courant de l’été et de l’automne 2020, cette première étape de la recherche s’annexait à un projet plus large mené par l’équipe du Labo Climat Montréal sur la gouvernance de projet urbain intégrant l’adaptation aux changements climatiques. Pour le recrutement, nous avons ciblé les organismes qui interviennent sur des enjeux liés aux changements climatiques ou auprès des populations qui répondent aux facteurs de vulnérabilité accrue à la chaleur intense, organismes répertoriés par le réseau de la santé dans son Plan régional de prévention et de protection et Guide à l’intention des établissements de santé. Des entretiens semi-directifs ont été sollicités auprès de certains organismes communautaires afin de documenter leurs pratiques lors et en amont des vagues de chaleur, ainsi que les défis rencontrés dans leurs interventions. Constatant la richesse des actions des organismes communautaires de Lachine en matière de soutien aux plus vulnérables, une deuxième phase de recherche a été menée dans l’ensemble du territoire de la ville.

Au total, 27 entretiens semi-directifs ont été conduits auprès d’acteurs et d’actrices du milieu communautaire et associatif, soit 10 à Lachine et 17 dans différents quartiers montréalais. Le but était de documenter la manière dont les groupes communautaires répondent aux défis posés par la nécessité de s’adapter aux vagues de chaleur, la perception de leur rôle en ce sens et les ressources à leur disposition. Nous avons également cherché à comprendre comment ces organismes prennent en compte certaines inégalités en matière de vulnérabilité à la chaleur.

Résultats

Dès la phase du recrutement, nous avons pu observer que certains organismes du milieu communautaire ne se considéraient pas comme des acteurs de l’adaptation. Plusieurs tables de quartier et organismes de soutien aux personnes vulnérables que nous avons contactés nous ont directement suggéré de communiquer avec les écoquartiers ou les groupes impliqués dans le verdissement. Cette réaction reflète la tendance à reléguer l’adaptation à des interventions de verdissement (Keith et al., 2019), ce qui fait en sorte que certains acteurs communautaires se sentent peu concernés lorsqu’on parle d’adaptation.

Nous avons rencontré quelques groupes et organisations qui s’occupent de verdissement. Si certains organismes responsables du verdissement dans Lachine s’inquiètent de la répartition inégale des espaces verts et de la végétation entre les quartiers ou au sein des quartiers, d’autres orientent leurs interventions vers des milieux particulièrement défavorisés ou encore cherchent à impliquer des locataires de logements sociaux dans le verdissement d’espaces communs, mais tous ont en commun une réflexion à long terme. Bien que les enjeux de justice environnementale et d’inclusion sociale soient pris en compte par les organismes dont la mission préconise le verdissement, nous avons également documenté de nombreuses initiatives de soutien social portées par les organismes communautaires qui abordent directement les vulnérabilités à la chaleur et les facteurs qui contribuent à la résilience à celle-ci, même si l’adaptation aux changements climatiques ne fait pas formellement partie de leur mission. Limiter l’adaptation au verdissement risque en effet d’exclure des réflexions sur l’adaptation les réseaux de soutien communautaires et informels qui permettent de prendre soin des personnes âgées, des familles et des personnes en perte d’autonomie.

Lorsqu’arrive la saison estivale, certains organismes mènent des actions de sensibilisation en amont des vagues de chaleur auprès de populations particulièrement vulnérables à la chaleur et leurs proches, même s’ils ne bénéficient d’aucun financement spécifique pour s’attaquer à cet enjeu. Un organisme tenait par exemple un atelier destiné aux familles avec de jeunes enfants qui visait à les informer sur les risques liés aux chaleurs extrêmes et à leur offrir des stratégies pour mieux tolérer les vagues de chaleur. Certains organismes œuvrant auprès des personnes âgées, des personnes en situation d’itinérance et des familles à faible revenu affirmaient distribuer du matériel pour aider leurs usagers et usagères à se rafraîchir (ventilateurs, brumisateurs, bouteilles d’eau et récipients isothermes. Au-delà de ces actions préventives, certains organismes font aussi des interventions directement auprès de personnes qui sont à risque d’être particulièrement affectées par la chaleur. Un organisme lachinois, dont la mission est d’apporter du soutien social aux personnes âgées, intègre dans l’éventail de ses activités de la surveillance et du soutien actif de ses usagers et usagères particulièrement vulnérables aux vagues de chaleur. Lors de la prise de contact, l’organisme évalue le niveau de vulnérabilité de la personne (degré d’autonomie, problème de santé, réseau de soutien). Puis, lorsque survient une vague de chaleur, l’organisme entre en contact avec elle et lui vient en aide en cas de besoin. Il dispose même d’un minibus pour déplacer les personnes incommodées vers des locaux climatisés en cas de besoin.

De manière plus générale, les organismes communautaires qui travaillent auprès des populations marginalisées, et dont la programmation prévoit des activités qui participent à créer et entretenir des liens sociaux et à briser l’isolement, peuvent également être considérés comme des acteurs de l’adaptation aux vagues de chaleur. À l’été 2020, un organisme de Lachine organisait des spectacles dans les cours arrière de résidences pour personnes aînées. Dans un autre quartier, un groupe organisait fréquemment des activités culturelles gratuites dans des parcs qu’il avait préalablement embellis par la plantation de végétaux et l’installation de structures décoratives procurant de l’ombre. Dans les deux cas, ces activités étaient une occasion pour la population de se divertir, mais également de socialiser avec le voisinage immédiat et d’autres personnes du quartier, ainsi qu’avec des passantes et passants curieux qui s’arrêtaient pour assister au spectacle.

De telles interventions de la part du milieu communautaire jouent selon nous un rôle important dans la résilience des populations vulnérables à la chaleur, et ce, même si elles ne sont pas, au départ, prévues comme des pratiques d’adaptation. En favorisant les interactions sociales, ce genre d’interventions permet de briser l’isolement, identifié comme facteur de vulnérabilité lors de vagues de chaleur. De manière plus générale, les activités organisées dans les espaces publics comme les parcs et les ruelles agissent positivement sur la résilience aux vagues de chaleur puisqu’elles favorisent la vitalité des infrastructures sociales (Latham et Layton, 2019), rendent les espaces publics invitants et consolident les liens entre résidents et résidentes.

Nos recherches ont cependant démontré que bien souvent, les organismes rencontrés manquent de ressources pour mener à bien leurs services. Les actions qu’ils proposent ne sont souvent pas considérées comme des mesures d’adaptation aux changements climatiques à proprement parler, alors que nous aurions intérêt à les reconnaître comme telles, surtout en raison de l’aspect innovant et ingénieux de certaines pratiques réalisées avec des ressources limitées. En effet, les organismes rencontrés nous ont parfois confié manquer de ressources financières, humaines et matérielles pour développer des initiatives d’adaptation, alors que de notre point de vue certaines de leurs actions ont une portée impressionnante en ce qu’elles permettent d’accroître la résilience de personnes vulnérables à la chaleur accablante. Pensons à l’organisme qui utilise un système de surveillance et un minibus pour déplacer les personnes aînées isolées qui peinent à se rafraîchir lors de chaleurs intenses.

Dans certains cas, la chaleur a également des impacts sur les pratiques de soutien social des organismes communautaires et leur capacité à mener celles-ci à bien. Certains rapportaient devoir adapter leur programmation en fonction des vagues de chaleur. En effet, l’organisation d’activités à l’extérieur ou dans des locaux impossibles ou difficiles à climatiser nécessite de prendre en compte les prévisions météorologiques et l’inconfort ou le danger que peuvent constituer les vagues de chaleur pour les personnes participantes. Certains organismes doivent parfois déplacer leurs activités à des moments ou dans des lieux plus opportuns ou mieux adaptés. D’autres doivent carrément annuler des activités lors d’épisodes de chaleur intense, pour éviter d’y exposer leurs usagers et usagères les plus vulnérables. Certains arrivent également à adapter leurs pratiques pour maintenir leur offre de services malgré les aléas climatiques, par exemple en ayant recours à des systèmes de rendez-vous lors de journées de chaleur extrême pour éviter aux usagères et usagers d’attendre trop longtemps au soleil pour accéder à certains services.
Ces contraintes pesant sur les organismes communautaires sont d’autant plus préoccupantes qu’elles affectent parfois les activités destinées aux populations qui pourraient fortement bénéficier de soutien à cause du risque accru de vulnérabilité à la chaleur qui les caractérise, comme les personnes âgées, les personnes vivant avec un handicap ou les familles avec de jeunes enfants. Alors que les changements climatiques, et notamment les vagues de chaleur, risquent d’exacerber les vulnérabilités chez certaines populations, tant la charge de travail que les embûches aux capacités d’actions du milieu communautaire risquent elles aussi d’augmenter.

Conclusion

En somme, les pratiques communautaires nous semblent riches pour alimenter des réflexions en matière de pratiques d’adaptation aux vagues de chaleur qui soient porteuses de justice sociale. La proximité des organismes communautaires avec les réalités du terrain et les différents besoins de la population les rend, d’une certaine manière, les plus aptes à agir sur certaines vulnérabilités qui ne seraient pas abordées par les pratiques formelles d’adaptation, souvent limitées au domaine de la santé publique et aux interventions de verdissement. Nous croyons que leur expertise terrain permet de déterminer des pistes d’action pour intervenir sur les inégalités exacerbées par la crise climatique.

Toutefois, les organismes communautaires qui interviennent auprès des populations vulnérables disposent de peu de ressources pour maintenir leurs services de base et soutenir adéquatement leur clientèle. Les vagues de chaleur s’ajoutent en fait comme une couche supplémentaire aux vulnérabilités préexistantes sur lesquelles ils interviennent (Ranganathan et Bratham, 2021). Dans le contexte où les vagues de chaleur augmenteront en fréquence et en intensité avec les changements climatiques, le milieu communautaire risque de voir son fardeau s’alourdir de plus en plus, d’où l’importance de reconnaître sa contribution en tant qu’acteur clé de l’adaptation.

Pour citer cet article

D’Amours, A-M., Poulin, É., Van Neste, S.L. (2022). À la marge de l’adaptation aux changements climatiques : l’apport du milieu communautaire dans la réduction des vulnérabilités à la chaleur accablante. Dans Répertoire de recherche Villes, climat et inégalités. VRM – Villes Régions Monde. https://www.vrm.ca/a-la-marge-de-ladaptation-aux-changements-climatiques-lapport-du-milieu-communautaire-dans-la-reduction-des-vulnerabilites-a-la-chaleur-accablante

Textes sources
Poulin, E., Van Neste, S. L., Gagnon-Lewis, C., et D’Amours A. 2021. « Action communautaire et adaptation aux changements climatiques : la participation des organismes communautaires de Lachine à la résilience aux journées de chaleur accablante ». 25 pages. Montréal (Québec) : Labo Climat Montréal.

Mémoire de maîtrise de Anne-Marie D’Amours (en cours de rédaction) portant sur l’action communautaire sur les vagues de chaleur dans les quartiers de Montréal.

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