Capsule thématique

Les changements urbains et leurs effets sur le « chez-soi » des personnes âgées

Avril 2021

Par Rana Boubaker, étudiante au doctorat en aménagement à l’Université de Montréal.

 

Le vieillissement de la population canadienne s’accélère et au Québec, plusieurs personnes âgées sont attachées à leur milieu de vie et souhaitent vieillir chez-elles le plus longtemps possible. Ce désir de continuer à vivre dans son propre logement diminue un peu pour les personnes âgées en perte d’autonomie (Adekpedjou et al., 2018). Les personnes sont attachées à leur « chez-soi », qui englobe à la fois le logement de la personne et le quartier où elle habite. Or, avec le temps, le quartier de la personne âgée se transforme, notamment à la suite de la mise en place de projets de revitalisation ou de renouvellement urbains. Les interventions planifiées dans le cadre de ces projets visent à redynamiser et à améliorer l’espace (Chabant, 2011). Toutefois, en attirant de nouveaux habitants, ces actions peuvent aussi déclencher un processus de gentrification. Ainsi, les quartiers se transforment et les divers changements affectent le quotidien de l’aîné, et ont des effets sur sa relation avec son environnement résidentiel.

Dans cette capsule thématique, nous présentons l’effet du milieu de vie en changement sur la personne âgée. La première section présentera le « chez-soi » comme concept déterminant de la relation de l’aîné avec l’environnement. La deuxième partie traitera, par l’examen de la littérature, les effets des changements urbains sur le « chez-soi » de l’aîné. La dernière partie présentera l’exclusion sociale de l’aîné qui, dans certains cas, peut être le résultat de l’attachement au milieu urbain en changement.

 

Le « chez-soi » de la personne âgée: la relation à l’échelle du quartier

Le « chez-soi » peut renvoyer à l’utilisation fonctionnelle de l’espace résidentiel, comme il peut référer à une expérience subjective qui englobe la dimension affective et émotionnelle de la personne envers l’environnement. Le « chez-soi » est alors une notion qui est généralement associée à un lieu, un espace ou un environnement physique auquel on donne un sens. Les recherches sur le « chez-soi » s’intéressent aux liens entre les individus et les propriétés physiques de l’espace, que ce soit à l’échelle architecturale (les chambres, les résidences ou les immeubles) ou à l’échelle de l’urbain (la rue ou même la ville). Ainsi, Després (1991) définit le « chez-soi » comme la relation de l’individu avec son logement. Elle confirme, aussi, que cette relation touche non seulement l’échelle de l’habitat, mais englobe aussi plusieurs dimensions de l’environnement résidentiel. Le quartier, comme une de ces dimensions, peut être considéré comme faisant partie du « chez-soi ».

Dans leur étude sur la création d’un « chez-soi » dans diverses résidences pour personnes âgées au Québec, Lord et  Negron-Poblete (2019) soulignent que bien que la notion réfère à la dimension matérielle du logement, elle est souvent abordée dans d’autres dimensions : psychologiques, sociales, culturelles ou temporelles par exemple. D’après nos lectures sur le « chez-soi », les dimensions qui semblent les plus importantes dans la vie de la personne âgée sont celles liées à l’expérience résidentielle et au vécu de la personne (Roy et al., 2018). Elles touchent particulièrement le sentiment de familiarité (dimension temporelle), de confort (dimension matérielle), de sécurité (dimension psychologique), de contrôle (dimension psychologique et sociale) et d’identité (dimension psychologique). Dans les prochains paragraphes, il sera question de ces dimensions dans un contexte urbain en changement car elles peuvent avoir une influence sur les décisions futures de la personne âgée comme vieillir « chez-soi » ou déménager.

 

Transformations urbaines : impacts sur le « chez-soi » de la personne âgée

La revitalisation, ou le renouvellement urbains, ont pour objectifs de relancer les économies locales, de réduire les inégalités sociales, d’améliorer la mixité sociale, de diminuer la pauvreté et d’atténuer ses effets dans les quartiers concernés. Ces transformations urbaines se présentent sous la forme d’opérations de rénovation, de réhabilitation et de reconstruction d’un cadre bâti, engendrant de nouvelles activités et de nouveaux usages. Ces interventions entraînent des transformations urbaines, notamment des changements des normes liées à l’occupation du sol, la mobilité résidentielle ou la relocalisation, le changement de la composition de la population et la hausse de la valeur des propriétés et des loyers (Temelova et Dvorakova, 2012).

Ces transformations urbaines peuvent aussi avoir des effets négatifs quand elles représentent l’amorce d’un changement qui pourrait entraîner l’éviction d’une population plus pauvre déjà sur place (Elliott-Cooper et al., 2019). Celle-ci ne profiterait pas alors des améliorations apportées au secteur. Ainsi, le phénomène qui peut naître, ou s’accélérer, à la suite des programmes de revitalisation d’un quartier ou d’un secteur est celui de la gentrification urbaine. La gentrification urbaine est un processus qui réfère à l’installation d’une population de classe moyenne dans un quartier initialement défavorisé. Elle implique plusieurs changements : une population qui devient plus jeune, plus instruite et dont les revenus sont plus élevés ainsi qu’une hausse importante dans le coût de l’habitation, qu’il s’agisse de la valeur des maisons, des loyers ou encore des taxes foncières (Rose, 1996). Les transformations urbaines, produisent alors un changement sur les caractéristiques sociales et le marché immobilier du quartier.

Pour revitaliser et améliorer l’état de l’environnement, les unités résidentielles font l’objet de transformations attirant une nouvelle population. Cependant, les quartiers qui sont l’objet de la revitalisation et de renouvellement sont généralement des zones qui sont occupées par des groupes à faible revenu, comme les personnes âgées, qui subiront alors des impacts négatifs associés à ces transformations urbaines tel que cela a été démontré dans divers contextes urbains. Ainsi, Yung et  Chan (2011), dont l’étude a été faite dans le contexte de Hong Kong, ont montré qu’il est fréquent de voir les personnes âgées, et particulièrement celles qui ont moins de capacités financières, vivre dans des logements insalubres dans les quartiers les plus anciens qui constituent par le fait même les terrains les plus touchés par les transformations urbaines. Des études menées à Montréal ont montré que la valeur des maisons et les loyers connaissent des augmentations suite à la revitalisation urbaine et favorisent la gentrification (Burns et al., 2012; Lavoie et al., 2011; Simard, 2020). Dans le quartier de la Petite-Patrie à Montréal, des personnes âgées participant à l’étude de Lavoie et al., (2011) voient cette hausse « d’un mauvais œil, car celle-ci ne répond pas au besoin des familles et des personnes à faible revenu du quartier » (Lavoie et al., 2011, p.70). La revitalisation et la gentrification urbaines engendrent aussi la hausse des prix des produits commerciaux (Torres, 2020). Ceci peut pousser les personnes âgées à se déplacer vers les quartiers voisins pour magasiner (Domínguez-Parraga, 2020).

Les changements urbains affectent aussi la stabilité résidentielle des aînés. Cela a été observé dans certains quartiers de Prague où les personnes âgées plus jeunes, ont indiqué leurs intentions de quitter le quartier après sa revitalisation (Temelova et Dvorakova, 2012). Le changement et l’augmentation du coût de la vie peuvent pousser les personnes âgées au déménagement et à la relocalisation. Dans certains cas, les propriétaires désirent vider les logements pour les rénover et les remettre sur le marché à fort prix, le déménagement des personnes âgées est alors forcé (Simard, 2020).

Ainsi, deux dimensions à la fois économiques et spatio-temporelles du « chez-soi » de l’aîné sont affectées par la revitalisation et la gentrification : « le lieu de vie » et « le logement abordable ». Le contrôle de la personne âgée sur ces dimensions, qui est aussi une dimension du « chez-soi » à la fois psychologique et sociale, se perd graduellement.

La mixité sociale et l’arrivée de nouvelles couches sociales associée au redéveloppement résidentiel (Bucerius et al., 2017) peuvent être appréciées comme elles peuvent paraître problématiques pour les personnes âgées qui vivent dans les quartiers en changement. La revitalisation urbaine et le renouvellement des quartiers accélèrent la transformation de la composition sociale et ceci a un effet sur le sentiment de familiarité chez l’aîné et son « chez-soi ». L’arrivée de nouveaux habitants a un effet sur l’expérience du vieillissement dans un environnement en changement. L’étude de Lavoie et al. (2011, p. 69) sur les quartiers gentrifiés de Montréal révèle que « le changement le plus visible aux yeux de la plupart des résidents et anciens résidents âgés est l’arrivée de nouvelles populations immigrantes ». Les aînés de l’étude de Burns et al. (2012) pensent que les immigrants, parlant différentes langues, leur ont, selon eux, pris leur territoire et témoignent de leur peur de le perdre; avec l’installation des jeunes dans le quartier, les contacts sociaux des aînés diminuent et les relations intergénérationnelles ne sont pas faciles (Weil, 2019). Le changement de la composition sociale peut alors procurer un sentiment d’étrangeté et d’inconfort aux personnes âgées et perturber leur sentiment de sécurité (Domínguez-Parraga, 2020; Temelova et Dvorakova, 2012). Des aînés peuvent même renoncer à certaines activités quotidiennes telles que la messe parce que les églises sont de plus en plus investies par une population étrangère (Lavoie et al., 2011). Ainsi, le sentiment du « chez-soi » s’affaiblit dans un contexte social en changement.

En revanche, le changement de la composition sociale pourrait aussi être perçu positivement. Des aînés pensent que la diversité permet d’avoir des nouvelles personnes et des cultures différentes (Burns et al., 2012). Les personnes âgées peuvent aussi bénéficier des nouvelles idées commerciales suggérées par les jeunes résidents (Buffel et Phillipson, 2019). Les personnes âgées peuvent apprécier le soutien social des voisins et leur aide malgré la migration accrue et la forte fluctuation de la population qui entraînent une distorsion de la communauté locale (Temelova et Dvorakova, 2012). Se déplacer vers les quartiers voisins pour magasiner est pour certaines personnes âgées une activité forcée, mais elle peut aussi être appréciée par d’autres aînés qui la considèrent comme une motivation pour rester actifs (Domínguez-Parraga, 2020). Ainsi, comme le degré d’acceptation des changements varient d’une personne à une autre, les réponses des aînés envers les changements urbains sont aussi différentes.

 

Les changements urbains : entre attachement de l’aîné au quartier et son exclusion sociale

Comme le rappelle Lawton (1980), l’individu n’est pas en relation passive avec son environnement, il peut le changer à son tour, affectant le comportement de la personne. Le changement du milieu urbain peut alors affecter cette relation. Dans le cas où la personne choisit de vieillir sur place et de rester dans son quartier, même si celui-ci a fait l’objet d’une transformation ou d’une gentrification, elle peut soit essayer de s’adapter aux différents changements, soit ne pas les accepter, réduire les sorties, voire même s’isoler. Le manque d’interaction entre la personne et son milieu de vie dû à l’insatisfaction par rapport aux éléments environnementaux peut inciter la personne âgée à déménager. En revanche, les bonnes relations avec les voisins et les membres de la communauté ont une influence positive sur la satisfaction de l’aîné. L’attachement peut aussi jouer un rôle important dans la relation de la personne avec son environnement social et physique. Les sentiments que développe une personne âgée envers son milieu de vie peuvent expliquer son choix et ses manières d’adaptation aux différents changements urbains.

L’attachement au lieu fait référence aux liens émotionnels que ressent une personne envers un lieu, un quartier ou une région (Rubinstein et Parmelee, 1992). Ces liens émotionnels sont importants dans le choix de vieillir sur place, dans son logement. Ils peuvent aussi être influencés par les caractéristiques du lieu et les changements structurels et sociaux qui sont susceptibles d’affecter un environnement résidentiel au fil du temps (Phillipson, 2007). Les recherches qui ont étudié les facteurs influençant l’attachement au lieu (Buffel et al., 2014; Livingston et al., 2008; Phillipson, 2007; Sun et al., 2020) soulignent l’importance des liens sociaux dans le maintien et le développement de cet attachement envers l’environnement. En effet, les relations avec les voisins, la famille et les amis et le partage de plusieurs intérêts communs contribuent à renforcer les liens émotionnels avec l’espace résidentiel (Livingston et al., 2008). Les réseaux sociaux peuvent renforcer l’union des habitants et favoriser le partage de l’information, ce qui facilite le développement de stratégies d’adaptation aux changements dans le quartier. Dans un environnement revitalisé, les nouveaux services et les nouvelles infrastructures peuvent faciliter la réalisation des activités habituelles ce qui renforce l’attachement au quartier (Sun et al., 2020). Toutefois, les différences ethniques produites par la mixité sociale peuvent aussi affecter négativement l’attachement au lieu (Buffel et al., 2014; Burns et al., 2012), elles créent chez les personnes âgées un sentiment d’inconnu, de peur, d’insécurité et de manque de confiance. L’impact des changements urbains sur la composition sociale affecte alors indirectement l’attachement au lieu. Par ailleurs, l’attachement au lieu peut lui-même avoir un effet sur la stabilité et le développement d’un milieu résidentiel. Pour le cas des zones défavorisées, l’attachement peut encourager les individus à rester plus longtemps dans le quartier en contribuant à sa stabilité et en participant à promouvoir le développement des réseaux sociaux et des liens communautaires (Livingston et al., 2008).

Dans le processus du changement urbain, les nouveaux arrivants insistent sur leur mode de vie et, en réponse, les anciens résidents résistent au déplacement et se battent pour protéger leur culture (García et Rúa, 2017). Dans le cas où la personne âgée choisit, ou se trouve obligée, de rester dans le quartier revitalisé ou gentrifié, même si celui-ci ne répond plus à ses besoins, elle peut se trouver dans une situation d’exclusion sociale (Walsh et al., 2017). L’exclusion sociale peut être une conséquence du changement du quartier, des pressions exercées dans l’environnement urbain ou encore du développement et de la croissance économique (Phillipson, 2007). Cette exclusion se manifeste dans la limitation et l’affaiblissement des liens sociaux et un manque de participation citoyenne qui engendre l’exclusion socio-culturelle. Cependant, le changement est parfois plus fort puisqu’il ne se limite pas à son aspect social, il englobe l’image de tout le quartier. La fermeture de certains espaces de loisir ou de culte pourrait affecter les habitudes des personnes âgées et les rencontres avec les amis ou les proches. La revendication et le manque de participation aux projets qui touchent les préoccupations des personnes âgées comme les rencontres du conseil municipal rend les aînés de plus en plus impuissants devant le changement (Lavoie et al., 2011). L’exclusion sociale s’accentuera alors, rendant, en parallèle, les aînés de plus en plus invisibles.

Finalement, les différents changements qui caractérisent le milieu de vie sont susceptibles d’engendrer une perte d’intérêt pour des activités sociales ou même religieuses et spirituelles ce qui peut entraîner la déprise, soit le processus de réaménagement de la vie (Clément, 2003). Ce réaménagement comprend le renoncement à certaines activités quotidiennes ou sociales. Ces activités peuvent être remplacées par d’autres nécessitant moins d’effort. Face aux changements, il arrive que les aînés renoncent à s’adapter malgré que l’adaptation soit une des stratégies dégagées pour la reconversion qui permet la réorganisation de l’existence au cours du vieillissement (Caradec, 2007).

Conclusion

Suite à l’étude de l’expérience du vieillissement dans un cadre dynamique, nous concluons que les conséquences des changements urbains sur le « chez-soi » varient d’une personne âgée à l’autre. La revitalisation urbaine et la gentrification peuvent parfois être considérées positives parce qu’elles offrent une variété de services et d’équipements et contribuent à l’embellissement de l’image de leur quartier. À l’opposé, la gentrification est aussi une source d’insécurité et d’inconfort à cause des transformations de l’environnement urbain, comme la hausse des prix et l’arrivée d’une nouvelle population plus riche ou ethniquement et culturellement différente.

La relation de la personne âgée avec son environnement et l’attachement qu’elle développe avec celui-ci occupent une place importante dans l’étude de l’effet des changements urbains sur la personne âgée. L’affaiblissement de l’attachement augmente le risque de se trouver devant une situation d’exclusion sociale, surtout si la personne perd son réseau social ou se trouve face à une situation de déprise et la nécessité de réorganiser ses activités. En plus des différentes réponses présentées dans cette capsule, deux questions demeurent : Quelles pourront être les stratégies qu’adoptent les personnes âgées pour pouvoir s’adapter aux changements de leur milieu de vie en plus des changements personnels liés au vieillissement? Comment les responsables en aménagement peuvent assurer l’équilibre entre les actions de revitalisation et l’exclusion des personnes les plus vulnérables de l’espace urbain? 

Cette recherche a été réalisée sous la supervision de Paula Negron-Poblete, professeure à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal.

 

Bibliographie

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