Recherche et pandémie – Entrevue avec Laurent Devisme

Avec les étudiants, au début mai, clairement, nous étions au bout du rouleau parce qu’il fallait qu’on puisse aller faire des observations extérieures, il fallait rencontrer des gens et c’est clair qu’à ce moment, c’était plutôt heureux de pouvoir nous projeter dans un nouveau temps de terrain. Les étudiants commençaient à manquer de ressources. On peut discuter des textes, mais un moment donné, il faut aller dehors. En architecture, les étudiants ont cette culture d’aller visiter le site, c’était important de pouvoir remettre en place nos stratégies au début mai.

Recherche et pandémie – Entrevue avec Jean-Philippe Meloche

On peut bien sûr se demander si le fait que les gens font du télétravail va changer quelque chose au centre-ville ou encore si la peur du transport en commun va entrainer une baisse d’achalandage. Ce sont certes des questions qui peuvent apparaître pertinentes, mais à long terme, je n’ai pas cette impression. L’enjeu est davantage à court terme : il faut adapter les rues, élargir les trottoirs avec des clôtures. Ce sont des adaptations temporaires, mais est-ce qu’à long terme on va vraiment élargir les trottoirs avec du béton? Je pense que dans la mesure où, avant même la COVID, on voulait développer certains espaces piétons, la crise vient juste alimenter la réflexion dans un sens qu’on avait déjà amorcé.

Recherche et pandémie – Entrevue avec Fanny Tremblay-Racicot

Enfin, je me demande pourquoi on ne saisit pas l’opportunité pour par exemple procéder à la décontamination de certains terrains en ville (anciens dépotoirs ou dépôt à neige, anciennes gares de triage) plutôt que de construire des routes ? C’est le genre de projet qui demande des investissements publics et qui m’apparaît plus pertinent et plus viable à long terme. Selon moi, c’est le moment pour mettre en place ce genre de projet, mais ça prend une vision et une volonté politique fortes.