La balado - En guise de prélude

Une émission radiophonique qui invite l’auditoire à partir en balade avec deux professionnels de recherche du réseau Villes Régions Monde. Chaque épisode audio présente et introduit des thématiques en lien avec les études urbaines au Québec. Ces épisodes s’adressent autant aux personnes du milieu universitaire qu’aux personnes issues des milieux de pratique. L’objectif est de constituer un dialogue sur un enjeu d’actualité, à partir du point de vue de chercheur.e.s, de professionnel.le.s, d’élu.e.s ou d’artistes qui s’intéressent, d’une façon ou d’une autre, à la ville. Les intervenantes et intervenants sont autant des personnes qui l’habitent, l’administrent ou la façonnent. La notion de « prélude » fait ainsi référence au fait « de se mettre dans le ton », d’introduire, ou de débuter. La série de baladodiffusions En guise de prélude veut ainsi jouer un rôle introductif et constituer une ouverture à certains sujets urbains qui nous tiennent à cœur.

Les animateurs

Maude Cournoyer-Gendron et Antoine Guilbault-Houde sont des professionnel.le.s de recherche et travaillent pour le réseau VRM. Ils sont tous deux diplômé.e.s du programme de maîtrise en études urbaines de l’INRS – Urbanisation Culture Société.

En guise de prélude S02E02 – L’utilisation des espaces vacants et l’urbanisme transitoire

Il est fort probable qu’il y ait un terrain ou un bâtiment vacant dans votre quartier. Suffit de se promener sur une des principales artères commerciales (Saint-Denis, Saint-Laurent, Sainte-Catherine) pour remarquer qu’il y a, çà et là, des bâtiments non-utilisés, et parfois même qui paraissent laissés à l’abandon. Les terrains et bâtiments vacants sont ainsi parfois considérés comme une menace pour les quartiers anciens du territoire d’une ville, surtout lorsque ceux-ci sont laissés à l’abandon. Or, certains bâtiments et certains terrains vacants ont été investis par des groupes de citoyens qui se sont appropriés ces espaces et ont réussi à en faire un parc, un centre communautaire, un jardin.
À Montréal, on compte 25km2 de terrains vacants et 894 bâtiments abandonnés. C’est énorme. Cela nous fait réaliser l’ampleur du phénomène qui peut être perçu tantôt comme un problème, tantôt comme une opportunité. Dans cet épisode, nous venons interroger la fonction et le potentiel des terrains et espaces vacants dans une ville. Qu’est-ce qui explique le phénomène de la vacance? Comment tenir compte de ce phénomène dans la planification urbaine? Quels sont les apports de l’urbanisme temporaire et transitoire?
Pour nous éclairer sur le sujet, nous avons interviewé Nik Luka, professeur agrégé à l’école d’urbanisme de l’Université McGill. À la suite de cette discussion sur les tenants et aboutissants de la vacance, nous sommes allés à la rencontre de Mallory Wilson et Mathilde Rudloff qui travaillent toutes deux chez Entremise. Elles nous ont parlé du travail déjà réalisé sur la question des espaces vacants à Montréal, notamment de l’Avis rédigé sur la question pour le Conseil Jeunesse de Montréal. Elles nous ont aussi présenté le Projet Young, qui vise à offrir des espaces à prix modique pour des organismes qui en ont besoin, ou comme elles l’affirment : « Connecter des espaces sans personne à des personnes sans espace ».

 

 

      

Informations utiles

Site web du Projet Young et du Laboratoire transitoire.

Avis sur l’utilisation des espaces vacants à Montréal: une perspective jeunesse. Rédigé par Entremise, pour le Conseil jeunesse de Montréal. Juin 2017.

Maison de l’innovation sociale

Les suggestions d’Entremise pour aller plus loin sur la question :

Bialski, P. et al. (2015). Saving the city: Collective low-budget organizing and urban practice. Ephemera. Theory & politics in organization. 15(1).

Vacant City: Experiments in inclusive urban transformation. Netherlands / Hungary

Thuoy Main, Lilian. (2014). Temporary use : a potential strategy for historic building at risk. University of Edinburgh.

L’organisme Urban Space Management.

Les recommandations de lecture de Nik Luka :

Cupers, K., & Miessen, M. (2002). Spaces of uncertainty (W. James, Trans.). Wuppertal: Müller und Busmann.

Gandy, M. (2016). Unintentional landscapes. Landscape Research, 41(4), 433-440.

Jackson, J. B. (1980). The necessity for ruins and other topics. Amherst MA: University of Massachusetts Press.

Nassauer, J. I., & Raskin, J. (2014). Urban vacancy and land use legacies: A frontier for urban ecological research, design, and planning. Landscape and Urban Planning, 125, 245-253.

Weiss, J. M. (2012). Protecting landmarks from demolition by neglect: New York City’s experience. Widener Law Review, 18, 309-322

En guise de prélude S02E01 – La mobilité à Montréal

Que nous réserve le futur de la mobilité à Montréal ?  Comment les gens se déplacent-ils en ville ? La voiture est-elle  toujours le mode de transport le plus utilisé ? Quelle est la part modale pour chacun des moyens de transports ? Comment intégrer les différents services de transport pour réduire l’utilisation de l’automobile ? Avec l’implantation de la nouvelle Autorité régionale de transports métropolitains et l’élection de la nouvelle administration municipale à l’automne 2017, voilà plusieurs questions qui nous semblent pertinentes.

Afin d’apporter un éclairage à ces enjeux complexes, l’équipe d’En guise de prélude est allée à la rencontre de trois expert.e.s en la matière :

 

Philippe Schnobb, président du CA de la Société de transport de Montréal (STM), Paula Negron-Poblete, professeure à l’École d’urbanisme et d’architecture du paysage de l’Université de Montréal et Florence Paulhiac-Scherrer, professeure en études urbaines à l’UQAM et titulaire de la Chaire in Situ Innovations en stratégies intégrées transport-urbanisme.

 

 

      

Informations utiles

La chaire In.Situ

Sonia Chardonnel, Florence Paulhiac Scherrer et Franck Scherrer, « La prise en compte des inégalités socio-spatiales dans les politiques de mobilité : Vers de nouvelles catégories de pensée et d’action  », VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement [En ligne], Hors-série 11 | mai 2012, mis en ligne le 07 mai 201

Negron-Poblete, Paula et Florence Paulhiac Scherrer (dir.) (2017). VILLES À VIVRE. Le quotidien métropolitain entre ancrage et mobilité, Québec, Collection « Études urbaines » Presses de l’Université Laval, 357 pages.

Negron Poblete, Paula, « Arrimer les compétences individuelles des personnes âgées et l’accessibilité des territoires de banlieue pour une mobilité durable », VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement [En ligne], Hors-série 11 | mai 2012, mis en ligne le 02 mai 2012

Autorité régionale de transport métropolitain

Enquête Origine-Destination 2013. Réseau de transport métropolitain

En guise de prélude S01E02 – Les banlieues

Arpent_antoine2Lorsqu’on pense à la banlieue, une panoplie d’images nous viennent en tête : le calme, la tranquillité, la maison unifamiliale, mais aussi le trafic automobile et l’étalement urbain. Nous sommes devant des images contrastées d’un milieu de vie qui concerne plus de la moitié de la population en Amérique du Nord. Mais qu’en est-il réellement de nos jours? La banlieue est-elle toujours celle qu’on se représente, c’est-à-dire celle des maisons unifamiliales et des centres commerciaux ?

Pour faire un bref historique de la construction de la banlieue au Québec et pour mieux comprendre les transformations, nous avons rencontré Sébastien Lord, professeur à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysages de l’Université de Montréal, membre du réseau Villes Régions Monde et chercheur au sein du Groupe interdisciplinaire de recherche sur les banlieues.

Cette démarche nous a permis d’avoir une meilleure compréhension de la réalité de la banlieue et du territoire suburbain et surtout, de mieux saisir les transformations en cours.

Toujours dans le but d’en apprendre davantage sur les banlieues, nous avons rencontré Charlotte Montfils-Ratelle et Justin Verville-Alarie qui nous ont parlé de l’Arpent, une nouvelle firme d’urbanisme à but non lucratif, dont la mission est l’actualisation des territoires de banlieue. Comment faire, donc, pour adapter les territoires de banlieue à leur nouvelle réalité?

À découvrir dans ce troisième épisode d’En guise de prélude !

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Informations utiles

Le groupe interdisciplinaire de recherche sur les banlieues (GIRBa).

Le site web de l’Arpent

La page de Sébastien Lord, sur le site web de la Faculté d’aménagement de l’Université de Montréal.

Fortin, Andrée, Carole Després et GenevièveVachon (Dir.), 2002. La banlieue revisitée. Montréal, Québec: Éditions Nota Bene.

Fortin, Andrée, Carole Després et GenevièveVachon (Dir.), 2011. La banlieue s’étale. Montréal, Québec: Éditions Nota Bene.

Lessard, Guillaume (2017). Le mouvement des mini-maisons au Québec. L’Arpent.

Lord, Sébastien et Carole Després (2012) « Vieillir dans la ville étalée : enjeux, éléments de solution et défis de mise en œuvre », In Vieillissement et enjeux d’aménagement : regards à différentes échelles, Negron-Poblete P., Séguin A-M (Dir.). Presses de l’Université du Québec, p. 120-154

Lord, Sébastien, Carole Després, & Thierry Ramadier. (2011). When mobility makes sense: A qualitative and longitudinal study of the daily mobility of the elderly. Journal of Environmental psychology, 31(1), 52-61.