Crédit photo : Eudes Henno

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Capsule thématique

L’urbanisme tactique

Auteure : Florence Sara G. Ferraris* (août 2016)

À qui appartient la ville ? À une époque d’hypermobilité où les relations n’ont jamais été aussi éclatées (Fortin, 1988), il est possible d’imaginer la ville comme un espace peuplé de citoyens désengagés et désintéressés de leurs espaces de vie. Or, de nombreux auteurs (Bacqué et Gauthier, 2011 ; Lapeska, 2012 ; Benner, 2013 ; Vachon et al., 2015) soulèvent depuis déjà quelques années que, malgré ces a priori, les actions issues de la base abondent et participent à une résurgence de la communauté comme acteur central de la fabrique de la ville.

Parmi les moyens employés, on retrouve depuis quelques décennies l’urbanisme tactique (ou tactical urbanism) qui, dans sa plus simple expression, est une manière informelle — directement issue de la base — d’imaginer, mais surtout d’agir, sur nos espaces collectifs (Lydon et al., 2012 ; Alisdairi, 2014). Plus encore, il vise l’expérimentation de l’aménagement : la ville est ainsi utilisée comme un laboratoire urbain (Groth et Corijn, 2005 ; Lydon, 2011 ; Benner, 2013 ; Davidson, 2013 ; Crombez, 2014).

À la croisée des chemins de l’urbanisme, de l’architecture, de l’art et de la médiation sociale (Chapel, 2012), ce mouvement citoyen s’apparente, dans la littérature anglo-saxonne, au « guerilla urbanism », au « pop-up urbanism », au « city repairs », au « DIY [do-it-yourself] urbanism » (Lydon et al., 2012 ; Douglas, 2014), à l’« open source urbanism » (Sassen, 2011 ; Vachon et al., 2015) ou à l’« hacker spaces » (Balocco, 2016) et apparaît de multiples façons dans la ville. Les écrits francophones sont tout aussi prolifiques, l’urbanisme tactique y apparaissant sous de nombreuses dénominations: urbanisme participatif, acupuncture urbaine, revitalisation inclusive, bricolage urbain, guérilla concertée, urbanisme généreux… (Bacqué et Gauthier, 2011 ; Vachon et al., 2015 ; Balocco, 2016)

Père plus ou moins assumé du concept, Mike Lydon (2011, 2012, 2015), un urbaniste qui dirige le collectif activiste new-yorkais The Streets Plan, le définit d’ailleurs comme une série d’actions réalisées à petites échelles dont l’objectif est de répondre à quelque chose de plus large (2012). Ainsi, il s’agit de gestes délibérés qui agissent localement, avec peu de moyen et pour un laps de temps relativement court sur un espace collectif — ou qui devrait être utilisé comme tel — sous ou mal utilisé. On est ici dans une mouvance du « lighter, quicker, cheaper » qui se veut aussi un clin d’œil un brin dissident aux interventions trop souvent compliquées et lentes réalisées par les pouvoirs publics (Chapel, 2012). Car, toujours selon les bases définitionnelles jetées par Lydon, l’urbanisme tactique porte un message politique, voire réactionnaire, dont l’objectif est notamment de rebâtir les ponts entre la population et les instances officielles (Lydon et al., 2012). Certains auteurs vont même jusqu’à parler de justice spatiale (Baqué et Gauthier, 2011 ; Chapel, 2012 ; Lydon et al., 2012).

C’est que ce mouvement tire sa source d’une insatisfaction collective par rapport aux politiques municipales et à la façon dont les pouvoirs publics conçoivent et agissent sur la ville (Benner, 2013). Sur le terrain, ce mécontentement latent se présente comme un double décalage. D’abord entre les besoins des individus et la planification urbaine, mais aussi entre l’utilisation que les citoyens font de l’espace et l’aménagement de ce dernier par les instances officielles (Vachon et al., 2012).

En marge des structures établies, ces interventions bousculent les manières de faire la ville, révélant les possibles de secteurs urbains en mal d’amour (Benner, 2013 ; Alisdairi, 2014 ; Vachon et al., 2015). Ancrées dans l’instantané et l’éphémère, ces interventions urbaines agissent comme un baume sur l’espace public, redonnant à des lieux dépréciés une nouvelle vocation pour un temps. Gentiment subversif et fondamentalement durable — tant d’un point de vue environnemental que social —, l’urbanisme tactique se veut aussi une manière pour les citoyens de se réapproprier les lieux d’expression de leur quotidien. (Chapel, 2012 ; Davidson, 2013 ; Crombez, 2014 ; Douay et Prevot, 2014 ; Finn, 2014).

Droit à la ville

Bien que le concept d’urbanisme tactique soit plus formellement défini dans la littérature depuis le début des années 2000 (Lydon, 2015), le mouvement existe déjà au milieu du 20e siècle, notamment dans les critiques qu’Henri Lefebvre formule à l’égard de l’urbanisme traditionnel. Dans son œuvre phare Le droit à la ville (1968), le sociologue et géographe français explique que l’urbanisme est une méthode rationnelle, voire normative, de planifier et d’éviter le chaos au sein des villes industrielles qui s’étalent rapidement. Lefebvre se pose également en défenseur des habitants de la ville fonctionnaliste. Or, les besoins des villes et de ceux qui les habitent ont grandement évolué au cours des dernières décennies, multipliant différences et rendant la planification de plus en plus difficile pour les « fonctionnaires » de l’urbain (Lefebvre, 1968).

Face à un immobilisme généralisé — ou du moins une lenteur d’agir —, Lefebvre se pose en sorte de défenseur des usagers quotidiens de la ville, défense qui se réverbéra dans les écrits de bon nombre d’auteurs par la suite (Sassen, 2011 ; Nebout, 2013 ; Mould, 2014 ; Vachon et al., 2015). Qui plus est, cette nouvelle façon d’aborder la chose urbaine s’inscrit en réaction au courant fonctionnaliste et moderniste qui ont marqué la planification et la conception de la ville au courant du 20e siècle (Groth et Corijn, 2005 ; Bacqué etGauthier, 2011 ;Douay et Prevot, 2014 ; Crombez, 2014 ; Lydon et Garcia, 2015). Les idées de Lefebvre rejoignent ainsi celles de l’Américaine Sherry R. Arnstein qui déplorait déjà dans les années 1960 les faibles dispositifs participatifs mis à la disposition des citadins. C’est dans cet ordre d’idée qu’elle a d’ailleurs élaboré « échelle de la participation », sorte de typologie de l’implication et de l’interventioncitoyenne (Arnstein, 1968). Dans un texte écrit en marge des contestations populaires de mai 1968, la consultante en politique publique soulignait la nécessité de ces derniers de contribuer à la construction de la ville (Arnstein [1968] in Bacqué et Gauthier, 2011).

En ce sens, l’urbanisme tactique, bien qu’il ne soit jamais cité comme tel, s’apparente aux idées développées et défendues par Arnstein et Lefebvre, ne serait-ce que dans son désir d’ébranler le statu quo. Depuis la publication des écrits du célèbre sociologue français, le concept de « droit à la ville » a été abondamment repris en géographie sociale et en études urbaines, qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler ce qui était défendu par Jane Jacobs dans son célèbre essai sur les villes contemporaines (1961) ou, plus tard, par les travaux urbanistiques de Jan Gehl (2012). Jusqu’à finalement trouver écho dans ceux d’une nouvelle génération d’urbanistes et de designers urbains qui, depuis le tournant du 21e siècle, revendiquent un « droit à la ville » renouvelé (Bacqué etGauthier, 2011 ; Lydon et al., 2012 ; Mould, 2014 ; Lydon et Garcia, 2015).

Interventions plurielles

Crédit photo : Eudes Henno

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Sur le terrain, l’urbanisme tactique peut prendre de nombreuses formes, de l’habillage temporaire d’une cabine téléphonique oubliée à la création d’un espace public éphémère en plein cœur d’un quartier au passé industriel, en passant par la sécurisation d’une intersection particulièrement problématique pour les piétons qui souhaitent s’y aventurer (Lydon et al., 2012 ; Lydon et Garcia, 2015). Placettes colorées, plants de tomates semés au détour d’une ruelle, fines herbes qui lézardent effrontément les surfaces bétonnées et pianos publics égrenés aux quatre coins des villes, sont autant exemples de cet urbanisme participatif. Et c’est là toute la beauté de cette acupuncture urbaine. Loin d’apparaître comme un bloc monolithique, elle se présente plutôt sous de multiples visages, allant de l’intervention spontanée et impulsive à action plus complexe et concertée (Lydon et al., 2012).

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Village éphémère, 2013 (Association du design urbain du Québec)

À l’échelle internationale, on observe depuis une dizaine d’années la multiplication de ces interventions. Et si quelques-unes sont anonymes, elles sont de plus en plus nombreuses à être revendiquées par des collectifs particulièrement actifs. On peut entre autres penser aux actions réalisées par l’Atelier d’architecture autogérée (Paris), Muf (Londres), Stalker (Rome), Ctrl+Z(Séville), SYN- (Montréal), DoTank (New York), Raumlabor (Berlin), UrbanRepairSquad (Toronto), Collectif Le banc (Québec), pour ne nommer que ceux-là.

Moult interventions qui, à terme, amènent certains auteurs à parler, de manière plutôt antinomique, de « professionnels » de l’urbanisme tactique (Hou et Rios, 2003 ; Douay et Prevot, 2014 ; Mould, 2014). Les manifestations urbanistiques et artistiques du Collectif Etc, une association française, illustrent d’ailleurs très bien cette mouvance. Né à Strasbourg en 2009, le groupe multiplie depuis les interventions en milieu urbain, dans l’optique de questionner collectivement les usages des espaces communs (Collectif Etc, 2009). En France, ils sont en quelque sorte devenus le visage de l’urbanisme tactique.

Plus près de chez nous, on peut aussi penser à l’Association du design urbain du Québec qui, depuis janvier 2012, s’attèle à révéler les possibles montréalais. Leur premier village éphémère, établi sur un vieux quai du bassin Peel aux abords du canal de Lachine en 2013, en était d’ailleurs un parfait exemple. Construit en quelques heures, il a disparu presque aussi rapidement, le temps de mettre en lumière les usages insoupçonnés de cet espace sous-utilisé (Association du design urbain du Québec, 2013 ; Marchal, 2013). Les premières interventions du collectif Le Banc à Québec s’inscrivent dans la même lignée. Né de l’initiative d’étudiants à la maîtrise en design urbain à l’Université Laval, ce groupe tente d’embellir et de réinventer les espaces oubliés des quartiers de la Basse-Ville (Laferrière, 2013 ; Laferrière, 2015). Bien que plus formels, ces groupes demeurent tout de même issus de la base — du fameux « bottom-up » — et portent les valeurs sous-tendues à l’origine par l’urbanisme tactique.

L’informel en mutation

Ainsi, on remarque que le concept tend, avec la multiplication des interventions, tranquillement à se transformer. En ce sens, on observe depuis maintenant quelques années une forme d’institutionnalisation — voire même de labellisation (Douay et Prevot, 2014) — du mouvement d’abord par des groupes plus organisés et, à terme, par les pouvoirs publics eux-mêmes. Cela se traduit notamment par une reprise du vocabulaire et de la facture visuelle de l’urbanisme tactique dans des projets de plus grande envergure et supportés par les instances officielles (Benner, 2013 ; Douay et Prevot, 2014 ; Mould, 2014).

Crédit phot : Eudes Henno

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Un bon exemple de cette mutation tranquille est celui du très populaire Park(ing) Day qui prend ponctuellement d’assaut les villes nord-américaines et européennes depuis déjà plus de dix ans. Mis sur pied à San Francisco en 2005 par le Collectif Rebar, un groupe d’artistes, de designers et de paysagistes, l’intervention détourne de façon ludique l’usage d’un espace monofonctionnel, à savoir une place de stationnement (Collectif Rebar, 2005 ; Douay et Prevot, 2014). Normalement réservé à la voiture, cet espace est ainsi devenu, le temps d’un après-midi, un café-terrasse improvisé. Devenu viral sur le web, l’intervention a rapidement fait de petits. Tellement qu’une décennie plus tard, ce sont les administrations municipales (à Paris, par exemple) ou des groupes intermédiaires (comme à Montréal) qui chapeautent cette forme d’appropriation urbaine (Douay et Prevot, 2014). Relativement éloignée de la pratique activiste initiale, le mouvement emprunte aujourd’hui les traits d’un festival de l’occupation de l’espace public (Davidson, 2013 ; Douay et Prevot, 2014 ; Mould, 2014).

À terme, cette formalisation a pour effet d’édulcorer l’essence subversive de ces actions citoyennes au profit d’un plus vaste consensus (Bacqué etGauthier, 2011 ; Benner, 2013 ; Davidson, 2013 ; Douay et Prevot, 2014 ; Mould, 2014).  On assiste ainsi à une dépolitisation de l’urbanisme tactique et, ultimement, de la participation citoyenne de manière plus large (Bacqué et Gauthier, 2011 ; Mould, 2014).

Certains auteurs parlent même d’une uniformisation des interventions, voire de leur cooptation par la société néolibérale (Vachon et al., 2012 ; Crombez, 2014 ; Mould, 214). Et les critiques vis-à-vis l’urbanisme tactique ne s’arrêtent pas là : accès limité à certains secteurs de la ville — qu’ils soient publics ou privés — cadre réglementaire municipal qui nécessite d’être parfois transgressé, coûts de réalisation parfois importants et difficile mobilisation des acteurs (Vachon et al., 2012 ; Crombez, 2014). En ce sens, le caractère éphémère de l’urbanisme tactique prend un tout autre sens, ce dernier étant peut-être parfois à la merci d’un lent désengagement de la part de ceux qui le portaient d’abord à bout de bras. D’autres critiques soulèvent les inégalités qui existent entre les interventions, reprochant à ces méthodes parallèles d’agir de manière sporadique sur les problèmes urbains et de ne pas porter un regard plus large sur la ville (Vachon et al., 2012 ; Mould, 2014).

En outre, cela aura permis à certaines interventions de perdurer dans le temps, leur encadrement officiel garantissant leur pérennité dans la ville (Greco, 2012 ; Iveson, 2013 ; Pfeifer, 2013 ; Douay et Prevot, 2014 ; Magnusson, 2015). On peut entre autres penser aux nombreuses placettes qui se multiplient dans les villes ou à la piétonisation de certaines artères urbaines.

Révéler les possibles

Il n’en demeure pas moins que, malgré le caractère moins dissident de certaines actions actuelles, l’urbanisme tactique — qu’il soit informel ou non — demeure une manière différente de voir et de concevoir la ville. Loin des méthodes plus traditionnelles, il s’ancre dans les communautés qui le supportent. Qui plus est, comme le soulignent Lydon et Garcia (2015), la plus grande réussite des acupuncteur urbains est peut-être justement d’être parvenu à porter leur message jusqu’aux instances officielles et d’avoir réussi, à terme, à pourvoir les espaces publics de manière plus pérenne. L’urbanisme tactique, en usage éphémère de la ville, investit ainsi la mémoire des lieux.

*Florence Sara G. Ferraris est étudiante à la maîtrise en études urbaines à l’Université du Québec à Montréal

Bibliographie

Articles de journaux

Laferrière, M. (2013, 2 septembre). Collectif Le banc: investir les endroits oubliés, La Presse

Laferrière, M. (2015, 27 juillet). Le Collectif Le Banc embellit la rue Racine, Le Soleil

Lepeska, D. (2012). The Rise of the Temporary City. CityLabfrom, The Atlantic

Marchal, M. (2013). Un village éphémère sur les bords du canal de Lachine. Métro

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Articles scientifiques

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