Conférences midi

Inspirée par son homonyme anglophone, l’expression « communauté énergétique » est utilisée depuis quelques années en France dans les discours publics et la littérature en sciences sociales ; elle recouvre une diversité de formes organisationnelles et de situations empiriques. Deux d’entre elles - les coopératives citoyennes et les collectifs d’autoconsommation - constituent des alternatives aux modalités dominantes des marchés de l’énergie et connaissent un essor rapide. L’intervention précise leurs caractéristiques et dessine leurs trajectoires historiques et spatiales. Anticipant des controverses suscitées et amplifiées par cet essor, un ensemble de voies de recherche et de concepts heuristiques est esquissé.

This project rethinks software development as the central labor process of digital capitalism. Drawing from Marxist political economy, feminist theory, and critical infrastructure studies, the talk examines how labor is abstracted, automated, and reorganized to enable new regimes of accumulation. It argues that computation is not a neutral tool but a material system built from—and designed to extract—human labor. Through empirical case studies of programming, AI development, and open-source infrastructures, the book shows how software has become capital’s means of organizing work, value, and control. At stake is not only how computation works, but who it works for.

The key defining feature of the Smart City is the relationship of the urban with technology. While the concept of the urban is relatively stable and uncontested this is not necessarily the same for technology and the technological. Recent work has begun to question how we approach the question of technology as ontologically loaded. Building on the idea of cosmotechnics this paper explores the ways in which different ontologies can lead to different technics and what this may mean in thinking more broadly about the Smart City as a conceptual and practical idea. In doing this I suggest options for thinking through the idea of the Pluriversal Smart City as a mechanism to broaden our idea of the Smart City and in doing so provide more just and appropriate urban outcomes.

À l’heure actuelle, la Belgique, dans toutes ses composantes territoriales (régions administratives, villes, espaces ruraux), est confrontée à une série de problèmes hydriques. Inondations et sécheresses, non-accès à l’eau pour des franges de plus en plus importantes des populations urbaines, « stress hydrique », taux de pollutions préoccupants... Ces difficultés sont profondément imbriquées les unes aux autres à travers le·s héritages socio-technique·s·qui les relient. La conférence proposée ici, par le détour de l’histoire, abordera certains des nœuds de ces écologies à bout de souffle, permettant dans le même temps, d’esquisser les voies prospectives vers d’autres écologies.

Alors que la recherche scientifique s’intéresse depuis longtemps aux configurations spatiales de l’espace physique afin de cerner leurs dimensions symboliques et les enjeux sociaux associés, pourquoi celles des « cartes mentales » peinent à être questionnées ainsi ? Est-ce par tropisme mentaliste centré sur l’individu ? Par opposition entre carte « objective » et « subjective » réduisant les coparaisons à d’anecdotiques distorsions spatiales ? Cette communication consiste, à partir d’exemple à l’échelle de la ville ou du quartier, à montrer l’importance des dimensions sociales de la cartographie cognitive pour saisir les enjeux sociaux du rapport à l’espace. Elle sera également l’occasion de présenter le réseau Cartotête.

Depuis le début des années 1980, et plus particulièrement depuis 1990, les fameuses « banlieues » françaises sont marquées par des épisodes récurrents de violences urbaines, appelées « émeutes » ou « révoltes » selon la qualité politique qu’on leur prête ou qu’on leur nie.