Raconte-moi un terrain

Raconte-moi un terrain est une nouvelle initiative de mobilisation des connaissances mise sur pied par l’équipe de VRM. L’objectif est d’interviewer une chercheuse ou un chercheur sur une enquête de terrain réalisée récemment.
Raconte-moi un terrain – Entretien avec Manuel J. Rodriguez

Raconte-moi un terrain – Entretien avec Manuel J. Rodriguez

Au début des activités de la Chaire en eau potable dont je suis titulaire, la plupart des recherches menées se déroulaient au Québec, à Terre-Neuve et en Colombie-Britannique. Ensuite, avec la création de Sentinelle Nord, nous avons été amenés à travailler sur des projets impliquant de petites communautés du nord du Canada, notamment celles du Nunavik, très éloignées géographiquement et vivant toutes sortes de vulnérabilités socioéconomiques, environnementales et climatiques. Ces projets nous ont obligés à nous adapter à des méthodes de recherche qui étaient très différentes de celles que nous avions l’habitude d’utiliser dans des contextes où la vulnérabilité des populations n’était pas aussi importante et où l’accès à l’eau potable n’était pas un problème majeur.

Raconte-moi un terrain – Entretien avec Nipesh Palat Narayanan

Raconte-moi un terrain – Entretien avec Nipesh Palat Narayanan

Cette recherche s’inscrivait dans le cadre de mon projet de postdoctorat que j’effectuais à l’Université de Colombo, au Sri Lanka. Puisque ma recherche doctorale était basée à Delhi, mon directeur m’a recommandé d’élargir ma zone d’études pour le postdoctorat. Pour des raisons qui n’étaient pas académiques, mon choix s’est arrêté sur Colombo! En fait, j’avais envie de partir quelque part près de l’Équateur, mais puisque je ne parle pas espagnol, j’ai rapidement éliminé de mes options les pays d’Amérique latine. J’ai ensuite envisagé les pays de l’Afrique et de l’Asie anglophones. Mon choix s’est finalement arrêté sur Colombo!

Raconte-moi un terrain – Entretien avec Dominique Morin

Raconte-moi un terrain – Entretien avec Dominique Morin

Le projet a débuté par un coup de fil que j’ai reçu pendant mon année d’études et de recherche en février 2021. Des chercheurs du LTE d’Hydro-Québec souhaitaient commencer à faire de la sociologie en analysant des sondages menés auprès des ménages québécois, qui nous renseigneraient sur des éléments de leur culture liés à leur consommation énergétique. Ils songeaient aussi à réaliser une enquête qualitative sur la consommation énergétique des jeunes.

Pour concevoir cette enquête qualitative, il fallait d’abord se poser la question suivante : de quels jeunes parle-t-on?

Raconte-moi un terrain – Entretien avec Morgan Mouton

Raconte-moi un terrain – Entretien avec Morgan Mouton

Sur le plan pratique, il y avait l’enjeu de réinvestir un terrain fait pendant ma thèse et que j’avais laissé entre parenthèses pendant mes années de postdoctorat. Outre la reprise de contact, il y avait la question d’étudier les faisabilités du terrain de recherche, d’affiner les hypothèses de recherche et d’identifier des cas d’études qui pourraient être approfondis. Ce qui s’est d’ailleurs concrétisé à la faveur d’une subvention institutionnelle du CRSH qui a permis d’y aller pendant 3 semaines et de me livrer à ce premier travail avec des entretiens exploratoires et des prises de contact avec des collègues sur place. Deux institutions ont particulièrement été très importantes à cet égard, l’université d’Ateneo de Manila et la Polytechnic University of the Philippines.

Raconte-moi un terrain – Interview avec Carole Lanoix

Raconte-moi un terrain – Interview avec Carole Lanoix

De 2011 à 2017, j’ai participé à un projet de recherche collectif et interdisciplinaire, à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, financé par le Fonds national suisse, qui s’intitulait Cosmographies. Sources et ressources pour la cartographie contemporaine. Ce projet de recherche sous la direction de Jacques Lévy (géographe) et en collaboration avec Elsa Chavinier (géographe) et Véronique Mauron (historienne de l’art), dans lequel s’inscrivait mes recherches doctorales, cherchait à examiner l’histoire de la cartographie et à trouver de nouvelles manières de cartographier à partir des cartes qui ont été faites « avant », « ailleurs » et dans l’art contemporain. Plus particulièrement, dans le cadre de ma thèse, j’ai cherché à cartographier autrement, c’est-à-dire à cartographier des choses que nous n’avons pas l’habitude de cartographier. J’ai voulu apprendre comment cartographier « l’incartographiable »!