Le réseau Villes Régions Monde est heureux de souhaiter la bienvenue à Anne-Marie Veillette, professeure adjointe au département d’études urbaines et touristiques à l’UQAM.
Anne-Marie est professeure adjointe au département d’études urbaines et touristiques à l’UQAM. Ses recherches s’intéressent à l’urbanisation périphérique à Rio de Janeiro dans les quartiers appelés « favelas ». Au carrefour entre la géographie et l’anthropologie urbaines, elles portent sur le rapport entre savoirs subalternes, engagements socio-spatiaux, violence urbaine et urbanisation périphérique à partir du cas des femmes résidentes de ces quartiers. Après plus d’une décennie à travailler dans les favelas de Rio de Janeiro et plus récemment à Salvador da Bahia (Brésil), son projet actuel examine ces liens à partir du rôle des émotions. Il s’appuie sur une comparaison entre les villes de Rio de Janeiro (Brésil) et Mexico (Mexique).
À partir d’une perspective féministe, ses travaux visent à : (1) mieux saisir le rôle du genre dans les processus d’urbanisation, et qui plus est, dans celles qui émergent des favelas et autres quartiers marginalisés ou périphériques dans les villes des Suds; (2) identifier et analyser les rôles complexes que les femmes jouent dans le développement social, culturel, économique, politique et spatial (infrastructures, aménagement, planification) des périphéries urbaines et des villes; (3) créer des concepts et des méthodologies clés qui permettent de mettre en lumière et analyser les dynamiques de genre dans les processus d’urbanisation périphériques, et ce, en congruence avec celles de classe et de race; et (4) arrimer la recherche scientifique en études urbaines avec la construction d’un avenir urbain plus juste, inclusif et sécuritaire pour toutes les femmes. La dimension décoloniale de son approche réside dans l’analyse de ces processus d’urbanisation « par le bas », c’est-à-dire qui : (1) émergent de groupes sociaux marginalisés; (2) visent à déconstruire, subvertir ou transgresser les expressions spatiales de la colonialité (ex. la ségrégation raciale); et (3) s’appuient sur des pratiques ou des savoirs alternatifs ou non hégémoniques.