Montréal_etToronto_villes_intérieuresAuteur : Michel Boisvert (2011)

Montréal et Toronto. Villes intérieures, Les Presses de l’Université de Montréal, 252 pages.

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Résumé

Montréal et Toronto possèdent une suite de gratte-ciels qui sont liés entre eux par des tunnels. Le RÉSO de Montréal, d’une longueur de 29,7 km, raccorde 92 immeubles et le PATH de Toronto, d’une longueur de 27 km, raccorde 91 immeubles. Le Canada possède à lui seul les deux plus imposantes villes intérieures du monde. Bien que les promoteurs de l’aménagement urbain des quatre coins du monde s’intéressent aux villes souterraines, peu d’études rendent compte de l’évolution de ces milieux.

Cet ouvrage de Michel Boisvert vise à combler ce vide dans la recherche, mais surtout à décrire et situer les cas montréalais et torontois en faisant ressortir leurs traits communs et distinctifs. L’ouvrage aborde la question du partage, entre les instances publiques et les propriétaires privés des espaces, des responsabilités et des risques encourus par l’offre publique d’infrastructures de qualité et en quantité suffisante. Il en découle des enjeux de planification, d’entretien et de financement qui mettent en scène une diversité d’acteurs impliqués dans la gestion partagée des réseaux piétonniers souterrains.

Les accès, les lieux de passage et les aménagements des deux villes intérieures sont également un enjeu étudié par l’auteur. Ces lieux ont dû être, au cours des années, adaptés aux réalités changeantes de la ville afin de mieux répondre aux variations du débit piétonnier, aux pratiques quotidiennes et aux attentes mouvantes des utilisateurs. L’auteur en vient ainsi à tracer l’évolution globale des réseaux piétonniers de Montréal et de Toronto depuis leur fondation dans les années 1960.

Qui parle de ville intérieure parle également de transport collectif, surtout des stations de métro qui jouent un rôle important dans la gestion du débit piétonnier, dans l’accès au réseau souterrain et dans la fréquentation du centre-ville. Le métro a donc eu, autant à Montréal qu’à Toronto, une influence marquée sur la croissance et le développement des réseaux intérieurs.

En fin de parcours, l’auteur se penche sur les perspectives d’avenir des deux réseaux piétonniers intérieurs. Il analyse les projets qui sont envisageables, mais pas encore réalisés, ainsi que les facteurs favorables et défavorables au développement futur de ces infrastructures autant à Montréal qu’à Toronto.

Contenu

Chapitre 1 – Des éléments contextuels

Chapitre 2 – Évolution historique
Le RÉSO à Montréal
Le PATH à Toronto
Des traits communs
Des traits distinctifs
La Place Ville-Marie
TD Centre

Chapitre 3 – Service public et espaces privés
Les acteurs en présence et les intérêts en cause
La construction des liens dans le domaine public
Les coûts de construction
La participation publique au financement
Le partage des coûts entre les parties privées
Le campus principal de l’UQAM
Metro Hall

Chapitre 4 – L’aménagement intérieur
Les accès à la ville intérieure
Les débits piétonniers
Les préférences en design
L’évaluation globale des réseaux piétonniers intérieurs
Le Complexe Desjardins
Eaton Centre

Chapitre 5 – L’essor parallèle du transport collectif
L’influence du métro sur la croissance des réseaux piétonniers intérieurs
L’influence des réseaux piétonniers intérieurs sur le choix du transport collectif
L’accès au métro via le RÉSO
L’incidence sur la fréquentation du centre-ville
La mezzanine de la station McGill
Union Station

Chapitre 6 – Vers un urbanisme tridimensionnel
Les stratégies publiques : le cas torontois
Les stratégies publiques : le cas montréalais
Les outils d’intervention
L’adoption éventuelle d’un plan particulier d’urbanisme à Montréal
Le Centre de commerce mondial de Montréal
Metro Toronto Convention Centre

Chapitre 7 – Des perspectives d’avenir
Une analyse des projets non encore réalisés
Les facteurs favorables et défavorables du développement de la ville intérieure
Le Palais des congrès et le Cendre CDP Capital
Brookfield Palace

Références