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Table ronde / discussion autour d’un article rédigé par Gilles Sénécal portant sur le partage et l’occupation de l’espace public à la lecture des travaux de Jacques Rancière, philosophe.

Ce livre soutient que les milieux urbains et leurs cultures remettent en question la signification et les contours mêmes du processus politique. Grâce à des ethnographies avec des jeunes racisés, des agricultrices et agriculteurs urbains, des « preneurs de risques volontaires », des skateurs, des manifestantes et manifestants étudiants, entre autres, l’ouvrage théorise l’esthétique comme une forme d’action politique de plus en plus cruciale dans la vie urbaine contemporaine.

Au Québec, la particularité de la scène politique municipale est souvent soulignée. Si de nombreux phénomènes nourrissent cette spécificité, une caractéristique retient particulièrement l’attention : la présence d’une certaine méconnaissance et incompréhension chez les citoyen·ne·s de cette scène politique. La rédaction d’un ouvrage de référence sur cette échelle politique permettrait donc de combler, en partie du moins, ce manque d’informations, tout en mettant en évidence les faits saillants des recherches scientifiques existantes. C’est dans un tel contexte que nous avons imaginé le Dictionnaire politique de la scène municipale québécoise. Cet ouvrage constituera un ouvrage de référence à vocation pédagogique réunissant, par ordre alphabétique, les notions essentielles à la compréhension de la scène municipale.

La Chaire de recherche du Canada sur les petites et moyennes villes (à l’UQAM, Québec) et le Laboratoire ‘Adaptive Cities and Engagement’ (à Memorial University, Terre-Neuve-et-Labrador) souhaitent réunir près de trente de personnes – professeurs, chercheurs, praticiens et étudiants – autour de la question : comment étudier et enseigner les petites et moyennes villes à travers le Canada?

En plus d’offrir un espace de discussion, cet événement d’une journée vise à mieux comprendre ce qu’on apprend dans ces approches d’expérimentation, en même temps que les conditions et les retombées voulues de ces apprentissages. Comment se transforment, dans ces démarches, les attentes sur les responsabilités de chacun dans l’adaptation? Comment s’y intègrent différents acteurs publics, associatifs, et citoyens? Quels moyens faut-il collectivement se donner pour tirer profit des apprentissages individuels pour transformer les institutions et le cadrage de l’adaptation, en faveur d’une réduction des inégalités et des vulnérabilités?

Nora E. Taplin-Kaguru est professeure assistante au département de sociologie et anthropologie au Earlham College (Indiana, États-Unis). Ses recherches portent sur la sociologie urbaine, le racisme et la sociologie de la technologie. Cette conférence portera sur son dernier ouvrage « Grasping for the American Dream. Racial Segregation, Social Mobility and Homeownership » publié en 2021.